Etape 64 - Isla de la Plata - Les frégates à gorge rouge
Samedi 30 juin 2018. Autre grande star de la Isla de la Plata : la frégate à gorge rouge. Les frégates ont les ailes longues (leur envergure peut atteindre 2,3 mètres chez les mâles), la queue pointue et fourchue, le bec long et crochu. La femelle a généralement le cou blanc.

Mais le vrai spectacle est celui des mâles qui sont les seuls à posséder cette magnifique gorge rouge, plus précisément un sac gulaire sous la gorge, qu'il gonfle pendant la période des amours pour attirer les femelles.

Ces oiseaux ne nagent pas, marchent plutôt mal, et ne peuvent décoller d'une surface plane. Ils possèdent un des plus grands rapports envergure des ailes/poids du corps, et peuvent de ce fait voler très longtemps sans être fatigués. Ils sont capables de voler plusieurs mois sans se poser.

La femelle pond 1 à 2 œufs, et les deux parents se relaient au nourrissage durant les trois premiers mois. Seule la mère élève le ou les petits les 8 mois suivants. Cela prend tellement de temps pour élever un petit que les frégates n'en élèvent pas tous les ans. Les petits se nourrissent directement dans le bec de leurs parents.

L'alimentation des frégates est essentiellement pélagique. Comme ces oiseaux ne peuvent pas atterrir sur l'eau, ils enlèvent leur proies au vol lorsque celles-ci s'approchent trop de la surface de l'océan. Cette nourriture se compose essentiellement de poissons et de calmars, ainsi que de jeunes tortues de mer essayant de gagner la mer.

La frégate capture également des poussins d'oiseaux de mer, au nid. Mais il est très fréquent de les voir attaquer d'autres oiseaux de mer et les harceler jusqu'à ce qu'ils soient obligés de régurgiter la nourriture qu'ils ont absorbée. Les frégates se l'approprient ensuite. Toutefois ils capturent la plus grande part de leur nourriture eux-mêmes.

Contrairement au mâle, la femelle a la tête et le cou noirs, la poitrine blanche, et une barre alaire brun clair nette sur les couvertures supérieures. Le cercle orbital est bleu violet, et la membrane de la gorge est grise à pourpre. Les pattes sont rougeâtres.

Son plumage n’est pas imperméable, et cela l’empêche de plonger sous la surface. Elle dérobe aussi les proies capturées par d’autres oiseaux marins, en les harcelant en vol jusqu’à leur faire lâcher prise, ou carrément régurgiter le fruit de leur pêche. Elle est capable de rapides et extraordinaires manœuvres pour se nourrir.

Pendant la parade, le mâle gonfle exagérément sa poche rouge membraneuse, semblable à un ballon (cette poche peut rester gonflée plus de 20 minutes) et parade avec la tête rejetée vers l’arrière et les ailes étendues.


Autre phase de la parade : le mâle reste tranquillement posé sur un buisson bas, regardant la femelle qui vole au-dessus de sa tête. Il agite la tête d’un côté à l’autre, bat des ailes et chante. Si la parade est positive, la femelle vient se poser près de lui.




La frégate a une silhouette parfaitement adaptée aux vols dynamiques, avec seulement d’occasionnels et profonds battements d’ailes, changeant de position à l’aide de sa longue queue fourchue.

Vol suspendu et soutenu, haut dans les airs, avec les ailes arquées, s’élevant et glissant sans efforts. En vol, sa silhouette fait penser à celle d’un rapace.





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